Prévention à domicile


1. Localiser les dangers2. Supprimer des risques3. Éduquer4. Lutter contre la négligence5. La notion du danger

1. Localiser les dangers

Faire le tour de la maison …
Globalement, les pièces les plus dangereuses sont souvent, dans l’ordre, la cuisine puis la salle de bains, et le salon s’il y a une cheminée ou un poêle dedans. Une politique de prévention efficace doit se concentrer sur les risques les plus importants. Il convient donc de faire le tour de toutes les pièces de la maison pour évaluer où sont les risques.

Une évaluation personnalisée
Les risques varient selon les habitants de la maison… Ce qui est dangereux pour les uns ne l’est pas les autres. Une cheminée à foyer ouvert, par exemple, présente un risque faible pour des adultes mais un risque fort pour un bébé (une escarbille peut sauter jusqu’à lui et le brûler), pour de jeunes enfants (qui risquent de tomber dedans en chahutant) ou des personnes très âgées qui souffriraient de problèmes d’équilibre.

2. Supprimer des risques

Le plus efficace
Si l’on supprime le risque, on supprime bien entendu l’accident.
Choisir une cuisinière à gaz ou à induction limite les risques de brûlure par rapport aux cuisinières électriques à résistance (les plaques restent chaudes même une fois la casserole enlevée). Ne pas avoir de cheminée, de barbecue, bloquer la température de l’eau chaude sanitaire… sont des précautions sages et efficaces.

N’est pas toujours possible …
Certains risques sont toutefois techniquement difficiles à éliminer (un fer à repasser doit chauffer pour repasser…)..
Parfois, certains risques sont éliminables techniquement, mais pas socialement ou humainement. Par exemple, ne plus faire de barbecue supprime une cause fréquente de brûlure, mais également un plaisir de la vie, voire un lien social…

…voire pas souhaitable !
Est-ce que se soustraire totalement au risque est une bonne méthode de prévention ?
Oui à court terme, car on supprime quasiment tout accident.
Non à moyen terme, car on ne peut pas supprimer tous les risques de son environnement (ses voisins, ses amis, sa famille …). Des enfants qui n’ont pas de barbecue chez eux seront peut-être les premiers à se brûler chez des amis. Seule l’éducation pourra prévenir ce type d’accident.

3. Éduquer

Une nécessité
Il n’y a pas « les enfants qui font des bêtises » et « les parents qui surveillent ». Raisonner ainsi est aller droit à l’échec car nous ne pouvons pas être toujours attentif aux autres. N’oublions pas non plus que les enfants grandissent (paraît-il…). L’éducation est la clé de la réussite.

Quand commencer ?
L’éducation de l’enfant vis-à-vis des dangers de brûlure doit commencer dès qu’il est capable d’intégrer des notions « de cause à effet », et dès que le danger augmente du fait de son autonomie de déplacement, c’est-à-dire vers 12 à 15 mois.

Le cas des personnes âgées
Avec l’âge, de nouveaux dangers apparaissent, principalement aux problèmes de perte d’équilibre et de difficultés de préhension.
C’est pourquoi, les personnes âgées doivent changer quelques comportements, notamment lors de la cuisine (éviter les plats lourds, limite les distances de transport de casseroles de liquides chauds…) ou par rapport à la cheminée (se mettre hors de portée de chute).

En cas de brûlure
Il est important d’avoir chez soi un produit pour les brûlures. Un accident est vite arrivé. Heureusement, certains produits permettent de limiter l’étendue de la lésion.

4. Lutter contre la négligence

Si le danger se transforme un jour en accident, c’est souvent parce que la négligence nous a fait oublier nos précautions habituelles

La négligence s’appuie sur trois piliers :

  • le sentiment que les accidents « n’arrivent qu’aux autres« ,
  • la précipitation « vite fait, mal fait« , liée au stress, à un planning trop chargé, à la nécessité de tout faire vite…
  • la fatigue qui émousse l’attention et diminue les réflexes.

5. La notion du danger

Éviter les causes d’accidents est efficace mais fait perdre la notion du danger, en vivant dans un monde protégé. Le risque est de se retrouver dans un environnement extérieur, confronté à des dangers, sans savoir comment agir alors.

C’est pourquoi la démarche de diminution du danger doit être couplée avec une démarche d’éducation pour que les bons réflexes soient là dans les situations de risque.