Complications


Le pruritL’hypersensibilité au chaud et au froidLa fragilité de la cicatriceHyperpigmentation brune ou violacéeHypochromieLa rougeurLa xérose ou sécheresse cutanéeL’hypersensibilité au soleilLa fragilité de la cicatriceL’hypersensibilité au chaud et au froid Les grains de miliumLes désordres phanériens

Le prurit

Le problème
Le prurit, ou démangeaisons, est fréquent au niveau des zones de cicatrisation. Il est plus ou moins intense, et peut parfois gêner le sommeil.
Le principal problème du prurit est qu’il entraîne le grattage des zones de démangeaison. Le grattage risque à la fois de provoquer des lésions de la brûlure (parfois fines et peu visibles) et l’apport par les doigts de microbes (notamment sous les ongles, zone souvent porteuse de microbes). Les microbes pénétrant par les lésions produisent une infection locale, qui détériore la cicatrice encore fragile. La cicatrisation est retardée et risque de se faire en produisant des cicatrices inesthétiques.

La solution
Le prurit est atténué par des gels hydratants et les dermocorticoïdes. Les traitements sédatifs ou antihistaminiques ont peu d’effet.
Le prurit a tendance à diminuer avec le temps.

L’hypersensibilité au chaud et au froid

Le problème
Elle est surtout fréquente au niveau des mains. Elle retarde la reprise du travail.

La solution
L’hypersensibilité au chaud et au froid a tendance à disparaître peu à peu d’elle-même.

La fragilité de la cicatrice

Le problème
Surtout celles correspondants à la cicatrisation spontanée des brûlures intermédiaires mais aussi des greffes minces, en particulier au début. Lors de traumatismes minimes surviennent des ulcérations à fond plat. Seul l’épiderme est abrasé sur une petite surface. Spontanément peuvent se produire des bulles remplies de liquide séro-sanglant correspondant à des décollements épidermiques. Ces épisodes sont très douloureux et mal vécus par les patients qui pensent à une rechute. En fait l’évolution est bénigne, l’épidermisation se fait en quelques jours mais les récidives sont fréquentes.

La solution
Le temps apporte une amélioration progressive :

  • massage régulier,
  • hydratation de la peau.

Hyperpigmentation brune ou violacée

Le problème
La couleur de la cicatrice est un élément important de son acceptabilité par le patient. L’évolution est rarement favorable.

La solution
Possibilité de traiter avec le laser à Qswitched dépigmentaire mais il survient fréquemment une pigmentation post inflammatoire.
Penser à éviter le soleil et mettre un écran total toutes les 2 heures.

Hypochromie

Le problème
Elle est souvent transitoire, elle ne doit pas être confondue avec un vitiligo qui peut apparaître au détours d’une brûlure. Ces lésions sont plus affichantes et mal vécues sur une peau noire.

La solution
Le maquillage peut être une solution, des cours sont donnés aux patients dans des centres de cures thermales. Certaines lésions peuvent être tatouées. Les greffes de mélanocytes autologues ont donné des résultats encourageants dans le vitiligo et cela peut être aussi utile sur les zones hypopigmentées et localisées sur peau noire.

La rougeur

Le problème
Conséquence d’une hyperplasie vasculaire et capillaire induite dès le début du processus cicatriciel.

La solution
Cette rougeur peut disparaître spontanément et progressivement mais peut aussi rester et devenir affichante. Les lasers à colorants pulsés peuvent être utilisés pour les séquelles fixées depuis plus de deux ans (remboursement difficile selon les caisses).

La xérose ou sécheresse cutanée

Le problème
Elle se complique souvent d’eczéma, de prurigo et d’hyperkératose.

La solution
Il existe de nouveaux produits hydratants ayant un mode d’action osmotique. L’une des particularités de ces gels est de retenir les molécules d’eau, ce qui permet de redonner toute son élasticité à la peau. Le recours ponctuellement aux corticoïdes locaux est possible. Parfois l’eczéma est secondaire à une allergie de contact (Tulle gras, vêtements compressifs).

L’hypersensibilité au soleil

Le problème
Les zones déjà brûlées sont plus fragiles et plus sensibles au soleil.

La solution
Elle doit être prévenue en évitant de s’exposer au soleil sans protection pendant 2 ans.

Les grains de milium

Le problème
Ils compliquent habituellement les cicatrices de brûlures du 2ème degré superficiel, mais peuvent se voir aussi après une brûlure du 1er degré. Ils sont parfois observés en profusion sur les greffes dermo-épidermiques surtout en bordure et sur les greffes amplifiées au niveau du bord des mailles du filet, formant un semis granuleux au toucher, un peu grisâtre.

La solution
Le traitement est purement esthétique par micro incisions au vaccinostyle ou à la lame de bistouri.

Les désordres phanériens

Le problème
Suppuration de la barbe après brûlure profonde. Inesthétique et douloureuse elle gène le traitement préventif de l’hypertrophie. Elle empêche la pose d’attelles de posture et le port de gel de silicone ou de masque thermoplastique.

La solution
Le traitement n’est pas codifié :

  • Adapalène à débuter progressivement,
  • Les cyclines,
  • Les cures thermales.